Communiqué de presse sur le Grand Oral du baccalauréat
La Conférence des associations de professeurs spécialistes dénonce l’absence de prise en compte de la situation sanitaire et des inégalités de préparation qu’elle a entraînées pour l’épreuve de Grand Oral. Nous restons convaincus de l’importance de l’oral dans la formation des lycéens, mais nous estimons que le maintien de cette nouvelle épreuve ne fera qu’accentuer les inégalités scolaires.
Le travail en demi-jauge, mis en place dans certains établissements, a pour conséquence un temps de préparation insuffisant pour les élèves concernés. De même, la règle sanitaire « un cas de Covid, une classe fermée », ainsi que l’isolement des élèves et professeurs détectés positifs, nécessaires sur le plan sanitaire, creuseront encore davantage les écarts de conditions de préparation à l’épreuve entre les territoires et les établissements.
Dans ces conditions, il est inenvisageable d’amener tous les élèves à maîtriser les techniques de l’oral et à acquérir l’autonomie que nécessite la préparation de l’épreuve. En effet, ces compétences sont par nature très difficiles à travailler en distanciel.
Maintenir le Grand Oral reviendrait à faire reposer 10 % du baccalauréat sur une épreuve à laquelle les élèves n’auront absolument pas été préparés. Enfin, minorer la pondération du Grand Oral dans l’ensemble des notes du baccalauréat, la ramener par exemple de 10 % à 5 %, ne changerait rien à l’inégalité des candidats devant l’examen.
En conséquence, la Conférence des associations de professeurs spécialistes réitère sa demande de suppression du Grand Oral pour la session 2021.
LISTE DES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES
APBG APDEN APEMu APHG APLV
APMEP APPEP APSESAPSMS
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