mardi 25 janvier 2022

Lettre de la Conférence des associations de professeurs spécialistes à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports

 

Lettre de la Conférence des associations de professeurs spécialistes 

à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports


Monsieur le Ministre,


Les associations de professeurs spécialistes réunies au sein de la Conférence constatent à quel point la disparition des épreuves terminales, nationales et anonymes du baccalauréat est une perte pour les élèves comme pour les professeurs.

Ces épreuves avaient un rôle structurant pour les lycéens. Elles leur donnaient un horizon et constituaient une excellente préparation à leurs études supérieures. Elles garantissaient une certification nationale du niveau atteint à l’issue de leurs études secondaires. Elles leur permettaient, enfin, de se préparer sereinement et progressivement aux échéances du mois de juin.

Leur disparition désorganise l’année de terminale et impose aux élèves, comme aux professeurs, un calendrier absurde. 

Quel sens y a-t-il, en effet, à passer des épreuves terminales au mois de mars ? Les professeurs doivent enseigner les programmes de spécialité à marche forcée. 

Les élèves doivent maîtriser, dans un temps beaucoup trop limité pour qu’ils soient approfondis, des programmes lourds et ambitieux. 

Nous déplorons également les conditions dans lesquelles s'effectue la préparation au grand oral. Contrairement aux TPE, le grand oral ne dispose en effet d'aucun moyen de préparation propre

Nous constatons, en outre, les effets délétères du contrôle continu. Celui-ci soumet les élèves à une pression permanente et expose les professeurs à celle des élèves et des parents. L’obligation faite aux élèves absents de rattraper les devoirs manqués pour que leur moyenne soit significative désorganise le lycée et s’avère très difficile à appliquer. Les professeurs sont dépossédés de leurs notes puisque celles-ci sont susceptibles d’être revues à la hausse ou à la baisse par des commissions d’harmonisation académiques selon des critères opaques et donc arbitraires. Le contrôle continu, enfin, met à mal le principe d’égalité entre les candidats puisque la valeur du baccalauréat dépend désormais, pour une large part, de la réputation de leur établissement. 

La Conférence vous demande en conséquence de rétablir les épreuves terminales, nationales et anonymes du baccalauréat. 

Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d’agréer l’expression de notre considération. 

Paris, le 15 janvier 2022


Premières associations signataires :

APEMu  APBG  APDEN APHG APLettres  APMEP APPEP APSES 

 APSMS  CNARELA   SLNL   UdPPC

Contact : conferenceassociationsspecialistes@orange.fr




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